Lin et osier.

Dans nos fournils, avant d’accueillir le pâton pour l’apprêt (l’apprêt, c’est la deuxième pousse de la pâte, le premier étant le pointage), le banneton reçoit une pincée de farine lancée avec précision par la main du boulanger. Ce léger fleurage assure que la pâte ne collera pas au fond du banneton quand il sera temps de le retourner sur la pelle en bois pour enfourner le pâton. C’est parti pour 50 minutes de cuisson au feu de bois !

Notre conseil : avant d’utiliser votre banneton pour la première fois, que ce soit pour faire du pain ou pour le présenter sur la table, saupoudrez la toile de lin de bicarbonate de soude (produit naturel, non-polluant et non-allergène). Faites couler un filet d’eau sur une brosse pour l’humidifier. Brossez doucement la toile, puis laissez bien sécher avant utilisation.

L’osier est une variété de saule cultivée et récoltée chaque année. Plus de 200 variétés de saules poussent sur le sol français, mais seulement une dizaine d’entre elles sont utilisées en vannerie. L’osier affectionne les terrains situés à proximité des cours d’eau.

L’Europe cultive et assure 80% de la production mondiale de lin. La qualité des fibres de lin nécessite non seulement le savoir-faire des hommes en matière de sélection des variétés, culture et transformation, mais également des conditions particulières qui sont réunies notamment en Europe de l’Ouest : un climat océanique naturellement humide, peu d’écarts de température, des sols généreux. Le lin textile est ainsi une culture de proximité et peu dé-localisable.